25 janvier 2005

nostalgie

Voilà mon premier post,
Je ne sais pas de quel film est tiré la réplique Erioma, mais je vais essayer de trouver quand même parce que j'en ai une à proposer! Revenons à nos moutons, enfin, allons à nos moutons, le texte que je vous propose est de moi... Je l'ai écrit il y a un an et demi, et il concerne des moments vécus cinq ans auparavant, nostalgie, quand tu nous tiens. J'ai enlevé un petit passage sans intérêts, et j'ai hésité sur un autre, que j'ai finalement laissé, lequel? A vous de trouver...

Yes

Samedi 26 juillet 2003

Voilà, un soir tranquille de juillet. Moi qui pensais qu’il était une heure de plus. Je me retrouve devant mon pc, et j’écoute le dernier Placebo. La lumière me gène, mais ça y est je l’ai éteinte.[...] Voilà donc une heure, enfin moins, à tuer. J’aime quand cette envie d’écrire me prend, la musique me transporte et je m’imagine dans ma chambre aux Etats-Unis éclairées de 1000 bougies à deux heures du matin, allongée sur la moquette, un cd tourne en repeat, souvent le même morceau, les pages de ce papier à lettre bon marché et petit format se répandent sur le sol, couvertes d’écrits. Je pense que quelqu’un va venir me voir, on se mettrait à la fenêtre, je suis en pyjama léger et on fumerait des cigarettes en cachette, à la lueur des lampadaires de l’allée. De temps en temps une personne passerait, mais dans l’ensemble, tout le monde fait la fête ou dort. Si quelqu’un vient, on boira du martini rouge et je lui ferais écouter tous mes cds préférés. Et puis on écouterait allongés, et puis j’aurais envie de calme alors je baisserais le son jusqu’à ce que seul mon inconscient puisse écouter la musique tranquille que j’aurais choisi. Celle qui me fait rêver la nuit, qui m’accompagne vers le sommeil et pour laquelle j’ai été dépendante quelques années auparavant. Sans elle, je ne trouvais pas le sommeil.
Peut-être on s’endormirait et là je voudrais qu’il parte, je veux être seule, je veux lire, lire, m’occuper l’esprit, me dire que je fais quelque chose de ma vie, que je ne reste pas là végéter et à trop penser. Lire est un bon réconfortant pour ça. Tu lis, tu reçois.
Je mets mon réveil sous mon oreiller. Demain j’ai un cours à donner, est-ce que j’ai préparé ? non ? Aïe, j’aimerais dormir tranquille. Alors j’y pense très fort. Que faire ? Que faire pour que ça accroche, allez Hélène. Le thème du moment ? les métiers, ok. Linda m’a donné un jeu de loto sur ça… allons voir, il est dans mon grand placard. Je tire sur la ficelle la petite lumière s’allume. C’est un endroit magique, une lumière dans un placard, elle me fait craquer cette chambre. Elle a tout. Je trouve le jeu. J’écris quelques mots pour mettre en place le cours et le jeu. Demain il faudra que je me lève un peu plus tôt pour taper et imprimer un document. Mais c’est pas un problème je suis rassurée. Je me déshabille, je réfléchis, je ne suis pas sûre de vraiment vouloir dormir nue. Et je lis. Ce fabuleux recueil de nouvelles du New-Yorker achetés d’occasion à New-York justement. Que des histoires d’amour, peu communes, un petit bijou ce livre, à l’image du jour où je l’ai acheté. Je décide de ne pas éteindre les bougies. Tant pis. Le lit est haut, et je lis jusqu’à ce que la musique et la lecture me tire dans leur monde.
Mon oreiller m’appelle, quel cri strident, oooh mais ça fait 5 minutes qu’il m’appelle, je le frappe, il me rappelle encore 5 minutes plus tard. Il faut que je me lève, il ne me laissera jamais dormir plus. Tant mieux, dans une heure je te remercierais. J’ai un peu de temps, comme c’est agréable, merci coussin. Alors j’essaye de me rendre bien dans ma peau en commençant par une bonne douche. Le miroir me rappelle que la culture américaine me pèse un peu. Mais c’est comme ça, je n’y peux rien. Que vais-je porter ?
Tiens, Missie… tu as pas l’air bien réveillée. A tout à l’heure.8 heures affrontons l’extérieur, il fait frais, c’est bon, c’est d’un vert parfait les vallons, les grands arbres, le lac, mmm, et si je fumais une petite clope. Je repense à la neige de l’hiver dernier, c’ était vraiment paisible. Des fois, j’étais attirée par un banc solitaire en haut du lac juste avant que le soleil se couche. Et je voulais juste écouter ce silence pénétrant. Quelle plénitude, je ne me souviens pas avoir ressenti une telle émotion ailleurs que là. Ça me manque.

1 commentaire:

Dohuz a dit…

"Nostalgie quand tu nous tiens". Une vraie petite Phrase. J'pensais au passage qui a faillit passer à ta censure, j'arrive pas à voir lequel ça peut être...

J'pensais aussi à la musique ("quand tu nous tiens" aussi!), ça me rappelle les fameux Cd qu'on avait écouté une fois dans ta voiture avec Jé, en revenant du mariage de Maud et Clem je crois, c'était Musiques de Nuit. Ton petit texte m'a fait penser à la 11 du CD 2 "Sanvean I am your shadow" de Lisa Gerrard.

Bref, un vrai petit texte que j'aime bien, spontané et "lucide". Joli amalgame entre ta vie ici et aux USA.